retour au menu Alain MINC, la sécu,
et le bon vieux temps des monarchies de droit divin.


article de Lambda.
Connaissez-vous Alain Jacques Richard Minc dit Alain Minc ?
Non ?
Alors un petit tour sur wikipédia vous permettra de prendre toute la dimension du personnage ... quoique ... la suite du présent article lui donne aussi de l'ampleur ...









































































Le 7 mai 2010, notre "conseiller du Président" était l'invité de l'émission "Parlons Net", sur France Info :

Il y a un problème dont on ne parle jamais (...) c'est l'effet du vieillissement sur la hausse des dépenses d'assurance-maladie et la manière dont on va le financer ...

J'ai un père qui a 102 ans, il a été hospitalisé 15 jours en service de pointe. Il en est sorti. La collectivité a dépensé 100 000 euros pour soigner un homme de 102 ans. C'est un luxe immense, extraordinaire pour lui donner quelques mois ou, j'espère, quelques années de vie. Je trouve aberrant, quand le bénéficiaire a un patrimoine, ou quand ses ayants droit ont des moyens, que l'Etat m'ait fait ce cadeau à l'œil.

Bon ... là évidemment toute personne normalement constituée éprouve le besoin de relire, de peur d'avoir mal lu ... mais non vous avec bien lu. L'idéologue est cité par le journal Le Monde, qui ne badine pas avec les poissons d'avril en mai, mais si vous avez des doutes vous allez pouvoir l'entendre (extrait + in extenso)

Le Monde (du 11 mai) titre et pinaille malheureusement sur les chiffres ... car le sur-diplômé ce serait trompé quant au coût réel de l'hospitalisation de son père. Soit.

Là n'est pas, à mon sens, le pire du propos d'Alain MINC.

J'aurais plutôt tendance à m'arrêter sur la dernière phrase citées : Je trouve aberrant, quand le bénéficiaire a un patrimoine, ou quand ses ayants droit ont des moyens, que l'Etat m'ait fait ce cadeau à l'œil.

Et il poursuit :

Je pense qu'il va bien falloir s'interroger sur le fait de savoir comment on va récupérer les dépenses médicales des très vieux, en ne mettant pas à contribution ou leur patrimoine, quand ils en ont un, ou le patrimoine de leurs ayants droits.

Aaaaah le bon vieux temps des monarchies de droit divin, où le patrimoine foncier était propriété exclusive et réservée des nobles et de l'église !
Où la Sécurité était aussi le destin des "bien nés" tandis que le peuple était sommé de considérer son extrême précarité comme le privilège d'être encore en vie, et de devoir celle-ci "à Monsieur le Comte".

Et puis il y a eu le sale temps de la Révolution, où quelques biens ont pu revenir à la nation et au peuple.

Mais surtout, surtout, le programme du Conseil National de la Résistance qui, en s'attaquant précisément à tout ce qui instituait la précarité et la fragilité des petites gens face à la maladie, au chomage, à la vieillesse, a permis plusieurs décennies de prospérité nationale.

Alors, même les petites gens, les modestes, des employés, des ouvriers, ont pu acquérir "du patrimoine", pour eux, pour leurs enfants. Oooh pas des fortunes, pas des milliards, mais une maison, un peu de terrain.

Sale temps pour les classes dirigeantes, sale temps pour l'élite. Tous ces anciens grands domaines "mittés" (*) par d'innombrables petites maisons disgracieuses !

Et puis tous ces vieux, devenus non seulement improductifs et inexploitables, mais en plus très coûteux !

Charge insupportable ! Luxe insensé !

La démolition systématique, et conjuguée, morceau par morceau, de l'assurance vieillesse et de l'assurance maladie, sont en fait la mise en oeuvre d'une réduction programmée de l'espérance de vie des plus pauvres et/ou de la restitution de leur patrimoine, à ceux qu'on appelait encore il n'y a pas si longtemps "les possédants".

Car comment pourront faire les pauvres pour vivre une vieillesse digne, ou se soigner, sinon en puisant dans leur modeste patrimoine, au détriment de leurs enfants ?

Les moins pauvres pourront sans doute "capitaliser" sur les assurances privées, et donc "payer des dividendes" (et courir le risque énorme de voir s'évaporer leurs pactoles en bourse).

"Payer des dividendes" ... à des sociétés privées, pour l'eau, pour se déplacer, pour s'éclairer, pour se chauffer, pour se soigner, pour vieillir, et même pour enterrer nos morts ... moi ça me rappelle les cours d'histoire de mon instituteur de primaire ... il nous parlait des rentes, dîmes, et servitudes diverses "dues" et versées par les "serfs" aux Nobles ... il nous disait que c'était au Moyen-Âge ... mais ... nous y sommes encore !

Citoyens, je crois qu'il est temps de nous intéresser à nouveau puissamment à la "chose publique" (en latin "Res Publica", République).

PS (comme Post Scriptum, et non pas Parti Socialiste) : Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es ?
Et bien voilà : Pour fêter ses 50 ans, Minc a réuni à la table du Grand Véfour, le 14 avril 1999, un «nectar de Who's Who». Par ordre alphabétique, citons Martine Aubry, Pierre Bergé, Vincent Bolloré, Michel Bon, Jean-Marie Colombani, Jean Drucker, Franz-Olivier Giesbert, Bernard Kouchner, Philippe Labro, Pascal Lamy, Gérard Mestrallet, Jean-Charles Naouri, Jean Peyrelevade, François Pinault, David de Rothschild, Ernest-Antoine Seillière, Louis Schweitzer, Anne Sinclair, Dominique Strauss-Kahn et Jean-Claude Trichet. Faut-il faire un dessin ?


o O o


(*) Note : Le mittage, c'est le terme consacré et officiel pour désigner l'effet des petites propriétés (maison + petit terrain) sur les espaces naturels vus du ciel. Le terme est une métaphore qui compare les petites propriétés à des trous de mittes, et donc leurs occupants à des mittes... Et ce n'est même pas un lapsus qui trahirait un inconscient perturbé... Non c'est "leur" humanisme à l'état pur ! [retour au texte]

o O o

Epilogue :Epilogue publié le 13 janvier 2011 sur le site www.legrandsoir.info :

Alain et Joseph (ou le « meurtre du père »).

C’est un drôle de p’tit gars qui s’appelle Alain. Le meilleur étudiant de Paris. Toute sa vie, il a travaillé dur pour les riches. Il leur a donné des conseils à deux balles qu’il facturait deux milliards. Il a fondé de grandes sociétés d’affaires qu’il a mises en faillite. Sa spécialité, c’était les jetons de présence.

Il a cogité avec des grands penseurs pour que la vie des riches fût toujours plus douce. Il a surveillé des journaux, des télévisions. Il a conseillé les princes qui ne se contentaient pas des conseils des marchands de réclames. Il a écrit des livres en recopiant parfois un peu ceux des autres. Il a dit que, le pape étant allemand, il était insensible à l’histoire comme tous ses compatriotes et ne pouvait pas plaindre le sort des romanichels.

Que lui restait-il donc à faire pour se déconsidérer à jamais ? À soixante ans passés, il découvrit qu’il lui fallait « tuer le père ». Dans ce domaine, il était un peu puceau sur les bords, pas vraiment fini avec sa tête de petit garçon.

Pas facile de tuer un grand résistant membre de la main-d’œuvre immigrée (MOI), juif polonais, membre du parti communiste français dès 1924. Impossible pour Alain de tuer papa Joseph les yeux dans les yeux. Alors, devant un micro ami au détour d’une réflexion sur ce que coûtent nos anciens parce qu’il n’y a pas, en France, de Narayama, cette montagne aux chênes où les vieux Japonais se rendaient pour mourir, Alain déclara ceci :

« J’ai un père qui a 102 ans, il a été hospitalisé 15 jours dans un service de pointe. Il en est sorti. La collectivité française a dépensé 100 000 € pour soigner un homme de 102 ans. C’est un luxe immense, extraordinaire pour lui donner quelques mois, ou quelques années de vie (…) je trouve aberrant que l’État m’ait fait ce cadeau à l’œil (…) je pense qu’il va falloir s’interroger sur le fait de savoir comment on va récupérer les dépenses médicales des « très vieux », en mettant à contribution, ou leur patrimoine, quand ils en ont un, ou le patrimoine de leurs ayant droit ».

Affaire réglée, le papa vient de mourir.

Bon voyage, Joseph.

Théophraste R.

PS : Hep, Saint-Pierre ! Echangerais Échangerions grand Résistant centenaire contre petit collabo milliardaire.
13 janvier 2011


sur le même thème sur ce site : Sarkozy, vampire des médias



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Yacy est tout à fait original. Il fonctionne sur le principe du Peer-to-Peer. Il n'y a donc pas de serveur dédié. Les recherches se font directement d'ordinateurs à ordinateurs. En cours de développement. Interfaces en allemand et en anglais. Nécessite l'installation d'un petit logiciel. Certainement la solution la plus prometteuse pour l'avenir.